Favoriser le développement d'une agriculture durable

Dans l'optique d'une économie solidaire et respectueuse de l'environnement, les agriculteurs agissent sur deux plans : mise en place de nouvelles méthodes de production (agriculture raisonnée, agriculture bio) ; développement de circuits courts (vente directe aux particuliers, mais aussi partenariat avec les grandes surfaces). Il convient par ailleurs d’assurer le renouvellement et la durabilité de la profession en favorisant l'installation de jeunes agriculteurs.

Indicateurs phares :

Indicateurs complémentaires :

 

Éléments d'analyse

La part de l’agriculture biologique est encore faible

  • L’agriculture biologique constitue un mode de production particulièrement respectueux de l’environnement. La loi « Grenelle I » fixait un objectif de 6 % de la surface agricole biologique en 2012 et 20 % en 2020. Plus récemment, le Programme ambition bio 2017 du Ministère de l’agriculture table sur le doublement des surfaces bio entre 2014 et 2017.
  • Entre 2005 et 2012, la surface consacrée agriculture biologique en Loir-et-Cher a progressé de 35 % (+ 1 550 ha environ) et sa part dans la SAU est passée de 1,5 % à 2,1 % (71e rang). Le Loir-et-Cher bénéficie de la présence d'une structure de renommée internationale, la Ferme de Sainte-Marthe à Millançay, dont le fondateur Philippe Desbrosses est l’un des pionniers de l’agriculture biologique en Europe. La Ferme propose des formations et organise de nombreux colloques en ce domaine.
  • Le développement des circuits courts prend toute sa place dans une logique de développement durable. La suppression des intermédiaires permet en effet aux producteurs d’obtenir une plus juste rémunération de leur travail. Le consommateur s’y retrouve également, sur le plan de la qualité et de la traçabilité des produits. Le maintien d’une agriculture de proximité est également bénéfique pour la biodiversité, le maintien des paysages, la lutte contre l’extension urbaine…
  • En Loir-et-Cher, 12,4 % des exploitations commercialisent leurs produits via des circuits courts. Pour 36 % d'entre-elles, cette commercialisation représente une part essentielle de leur chiffre d’affaires, plus de 75 %.
  • Ce mode de consommation apparaît globalement peu répandu en Centre-Val de Loire ; la région occupe le 15e rang des régions avec 11,3 % des exploitations distribuant en circuits courts contre 14,2 % en France métropolitaine.
  • En Loir-et-Cher, la moitié sud du département se distingue avec, dans certains cantons, plus du quart des exploitations engagées dans des circuits courts. Notons que cette forme de commercialisation est étroitement liée à leur orientation technico-économique. Elle est davantage développée en maraîchage, viticulture et élevage, beaucoup moins s’agissant des grandes cultures.
  • 10 AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) sont recensées en Loir-et-Cher ainsi que plusieurs drives de produits locaux en circuits courts. Ces démarches sont aussi bien d’initiative locale (Baladodrive) que nationale (La Ruche qui dit oui, …).

 

Indicateurs phares

Part des exploitations agricoles commercialisant des produits via des circuits courts en 2010 (en %)

TerritoireNombre d'exploitations commercialisant des produits via des circuits courtsPart en % dans le total des exploitations
Loir-et-Cher 426 12,4
Centre-Val de Loire 2 839 11,3
France   15

Source : Agreste - Recensement agricole 2010

Définition :
Un circuit court est un mode de commercialisation des produits agricoles qui s'exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte à condition qu'il n'y ait qu'un seul intermédiaire entre l'exploitant et le consommateur.

 

Part de l'agriculture biologique dans la SAU en 2012 (en %)

TerritoireSurfaces certifiées bio et en conversion (en ha)Part de le l'agriculture biologique dans la SAU (en %)
Loir-et-Cher 5 992 2,1
Centre-Val de Loire 37 258 1,6
Métropole 1 029 567 3,8

Sources : Données Agence BIO / OC 2012 - Service de la Statistique et de la prospective (SSP)

L'agriculture bio est régie par une réglementation européenne (CE n° 834/2007 et CE n° 889/2008 pour les modalités d'application).
Les superficies totales en agriculture biologique comprennent :

  • les surfaces « certifiées bio » qui rassemblent les parcelles dont la période de conversion est terminée et dont la production peut être commercialisée avec la mention « agriculture biologique »
  • les superficies en conversion (la durée de conversion variant de 2 ans pour les cultures annuelles à 3 ans pour les cultures pérennes).

 

Indicateurs complémentaires

Le nombre d'AMAP existantes en 2015

TerritoireNombre d'AMAP existantes
Pays de la Vallée du Cher et du Romorantinais 3
Pays des Châteaux 3
Pays Vendômois 3
Pays Beauce - Val de Loire 1
Pays Grande Sologne 0

Source : Addear-41

Définition
Les AMAP - Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne - sont destinées à favoriser l'agriculture paysanne et biologique. Le principe est de créer un lien direct entre paysans et consommateurs, qui s'engagent à acheter la production de celui-ci à un prix équitable et en payant par avance.

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