Prévenir et gérer les risques naturels et technologiques

4 risques majeurs sont identifiés et évalués en Loir-et-Cher par les Services de l’Etat. Pour les risques technologiques, il s’agit des accidents nucléaires et industriels ; pour les risques naturels, les inondations et les mouvements de terrain.

Indicateurs phares :

 

Eléments d'analyse

Toutes les communes du Loir-et-Cher ont été confrontées à une catastrophe naturelle depuis 1982

  • Depuis 1982, 1 025 arrêtés de catastrophes naturelles ont été déclarés en Loir-et-Cher. Aucune commune n’a été épargnée. Sur les 30 dernières années, on recense en moyenne 3,5 arrêtés par commune contre 4,2 en France métropolitaine. Le Loir-et-Cher se place au 34e rang des départements les moins touchés.
  • Le département est soumis à plusieurs types d’aléas naturels, les plus importants étant les inondations, les mouvements de terrains et les feux de forêts. Le risque sismique est très faible et circonscrit à une zone limitée dans le sud du département.

 

Près de 10 % de la population exposés au risque d’inondation

  • Les inondations figurent au premier plan des risques naturels auxquels est confrontée la population du Loir-et-Cher, en raison des crues de la Loire et de ses affluents. Il s’agit essentiellement d’inondation par débordement direct ou indirect (saturation des réseaux d’assainissement ou remontée de la nappe alluviale), par une surverse ou rupture de digue (Cher et Loire) ou suite à des orages. 
  • 131 communes sont concernées par cet aléa et 96 sont couvertes par un plan de prévention des risques inondation (PPRI) approuvé.
  • Selon les estimations réalisées par la DREAL Centre (à partir des données du RP 2008), respectivement 10,3 % des logements et 9,5 % de la population du département sont situés en zone inondable.
  • Environ 1 350 entreprises loir-et-chériennes pourraient être potentiellement touchées.

 

Des terrains propices aux mouvements

  • Les mouvements de terrain sont  fréquents. Ainsi, le risque lié à l’aléa retrait-gonflement des sols argileux s’avère financièrement le plus important des 15 dernières années, car très récurrent et concernant une grande partie du territoire départemental. D’ailleurs, l’ensemble des communes du Loir-et-Cher est concerné à un degré plus ou moins fort. En-dehors du phénomène retrait-gonflement, 111 communes sont exposées à un phénomène dangereux en rapport avec le sol (effondrement de coteaux ou de cavités, coulées de boue…).
  • 7 communes sont dotées d’un plan de prévention des risques mouvement de terrain prescrit ou approuvé.
  • Près de 30 % de la superficie du Loir-et-Cher sont couverts de bois et forêts (215 000 ha au total), essentiellement dans le sud, avec la Sologne. 103 communes sont ainsi exposées à un risque de feux de forêts. Aucun arrêté relevant de cet aléa n’a été pris depuis 1982.

 

Le risque nucléaire

  • Avec la présence de cette installation, le département est particulièrement concerné par le risque nucléaire. Selon le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM édition 2012), environ 12 000 personnes vivent en Loir-et-Cher dans un rayon de 10 km autour de la centrale et 1 500 habitants dans la zone de danger immédiat de 2 km.

 

Une densité moyenne de sites SEVESO

  • Avec 8 établissements classés SEVESO fin 2014, le Loir-et-Cher occupe le 54e rang des départements métropolitains pour la densité de sites présentant un risque technologique (1,4 établissement SEVESO pour 1 000 km² contre 1,9 en France métropolitaine - données 2012). Les installations soumises à autorisation avec servitudes d’utilité publique sont localisées en Sologne à La Ferté-Imbault et Selles-Saint-Denis (secteur de l’armement et des munitions), à Chémery et Soings-en-Sologne (stockage de gaz) et dans le Blaisois (transport routier et logistique sécurisée).
  • Au total, en 2012, 285 installations industrielles à risque ont été dénombrées. 18 communes sont concernées, soit plus d’un quart de la population départementale exposée.

 

Près d’une commune sur 2 exposée à un risque de transport de matières dangereuses

  • Le transport de matières dangereuses peut présenter un risque pour la population et l’environnement en cas de survenue d’un accident.  En Loir-et-Cher, elles transitent par voies routières ou ferroviaires et par des canalisations notamment deux oléoducs est-ouest transportant des hydrocarbures et le gazoduc de Chémery et Soings-en-Sologne.
  • Ces aléas concernent près d’une commune sur deux.

 

Indicateurs phares

Nombre d'entreprises situées en zone inondable

TerritoireNombre d'entreprisessituées en zone inondable
Vendomois 572
Châteaux 540
Vallée du Cher et du Romorantinais 214
Grande Sologne 11
Beauce Val de Loire 12
Loir-et-Cher 1 349

Sources : DDT (zones d'aléas des principaux cours d'eau, 2009) - Observatoire / CCI de Loir-et-Cher / CMA (base de données des entreprises 08/2013)

 

Nombre d’arrêtés de catastrophes naturelles entre 1982 et 2015

D'après sources : MEDDTL, DGPR, 2015

Une catastrophe naturelle est caractérisée par l’intensité anormale d’un agent naturel (inondation, coulée de boue, tremblement de terre, avalanche, sécheresse …) lorsque les mesures habituelles à prendre pour prévenir ces dommages n’ont pu empêcher leur survenance ou n’ont pu être prises. Un arrêté interministériel constate l’état de catastrophe naturelle. Une catastrophe naturelle n’est déclarée que si elle occasionne des dommages non couverts par les contrats d’assurance habituels.

 

Part de la population située dans une commune dotée d'au moins un plan de prévention des risques naturels (PPRN) en 2015

TerritoireNombre de communes dotées d'au moins un PPRNNombre d'habitants exposésPart de la population exposée (en %)
Châteaux 20 86 881 69,3
Vendômois 32 41 870 59,1
Vallée du Cher et du Romorantinais 32 61 734 77,3
Beauce Val de Loire 7 10 828 40,5
Grande Sologne 5 9 822 31,9
Loir-et-Cher 97 211 135 63,3
Centre 678 1 733 121 67,8
France Métropolitaine 13 974 44 629 876 70,8

Source : MEDDTL DGPR, 2015

Définiton
Le plan de prévention des risques naturels (PPRN) créé par la loi du 2 février 1995 (aujourd’hui l’article L.562-1 du Code de l’environnement) constitue aujourd’hui l’un des instruments essentiels de l’action de l’État en matière de prévention des risques naturels. Le PPRN permet de prendre en compte l’ensemble des risques. Même si les inondations représentent le risque naturel le plus courant en France, l’action de prévention doit porter sur l’ensemble des risques que sont notamment les séismes, les mouvements de terrain, les incendies de forêt, les avalanches…
Les PPRN sont décidés par les préfets et réalisés par les services déconcentrés de l'État. Ces plans peuvent prescrire diverses mesures, comme des travaux sur les bâtiments existants, des interdictions de construire ou certaines pratiques agricoles. Après approbation, les PPRN valent servitude d'utilité publique et sont annexés au plan local d'urbanisme (PLU), qui doit s'y conformer. Cet indicateur prend en compte les communes dotées d'au moins un PPRN.

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