Conjoncture économique en Loir-et-Cher - Résultats de l'enquête menée entre le 21 novembre et le 4 décembre 2013. Analyse réalisée sur la base de 170 réponses exploitables
Le moral des dirigeants s'effrite de nouveau
Les anticipations des dirigeants recueillies lors de l'enquête du mois de juin se sont malheureusement vérifiées. L'activité ne redécolle pas ; elle aurait même tendance à s'effriter peu à peu. Bien sûr, on trouve ici ou là des entreprises qui se portent bien, qui exportent, qui ont des carnets de commande bien remplis, mais ce sont des exceptions. Majoritairement, les chiffres d'affaires se contractent. Depuis plusieurs trimestres, le commerce de gros est le secteur qui semble le plus souffrir de ce marasme, du fait de sa très grande dépendance vis-à-vis du niveau d'activité des autres branches (au même titre que le transport).
Chez nos répondants, la situation financière s'est dégradée au cours de l'été. Les entreprises de services, souvent de petite taille, sont les plus fragilisées. Les responsables ont à faire face de plus en plus souvent à l'allongement des délais pris par leurs clients pour régler les factures.
L'investissement pâtit inévitablement de cette conjoncture morose. La proportion des établissements opérant des reports croît petit à petit ; pour cette enquête, elle atteint 7 sur 10. Les efforts d'innovation sont également mis à mal. Dans la mesure du possible, les entreprises tentent cependant de les maintenir, voire de les intensifier quand elles en ont la possibilité. La taille et la surface financière jouent alors un rôle nettement plus important que le secteur. Le positionnement sur un marché plus vaste que le territoire local ou national probablement aussi. On remarque en effet que les entreprises exportatrices (peu nombreuses il est vrai) ont connu davantage de succès au cours des derniers mois que précédemment.
Depuis le printemps, les retombées négatives sur les effectifs permanents se font sentir plus pesamment ; la tendance s'est confirmée, voire amplifiée, durant l'automne. La construction est particulièrement confrontée à ces réductions de postes, y compris non permanents. Le recours au chômage partiel se maintient à niveau marginal.
Les prévisions pour les prochains mois sont à l'image de l'activité passée et ne laissent entrevoir aucune amélioration. Les carnets de commande ne se regonflent pas, en particulier dans le commerce de gros et les services. La majorité des dirigeants s'attendent à une activité de nouveau en baisse, ce qui aura pour conséquence de nouvelles coupes dans les effectifs temporaires. Plusieurs d’entre eux pensent même que la survie de leur entreprise est en cause. Le moral s’effrite de nouveau ; le sentiment général est au pessimisme dans de larges proportions et ce pour la cinquième enquête consécutive.