Conjoncture économique en Loir-et-Cher - Résultats de l'enquête menée entre le 14 et le 29 mars 2013
Analyse réalisée sur la base de 209 réponses exploitables
Un climat encore très sombre, quelques signes encourageants
L'activité du début d'année a été particulièrement malmenée, l'intensité plus forte de la baisse des chiffres d'affaires en portant témoignage. Les nouveaux clients sont de plus en plus difficiles à accrocher. Il en résulte un report des investissements et dans un certain nombre de cas, des efforts d'innovation ; toutefois, une entreprise sur 2 les a maintenus. La diminution des besoins en personnel se traduit toujours par une contraction des postes temporaires, mais aussi par une diminution des effectifs permanents.
Quelques signes encourageants apparaissent toutefois. Ils sont certes encore très ténus et ne concernent pas tous les secteurs, ni l'ensemble des entreprises. Il est bien évidemment trop tôt pour parler de redressement, d'autant que le contexte national et international n'incite guère à un optimisme béat.
C'est dans les services qu'une amélioration semble se dessiner pour les prochains mois. Ainsi, on constate une détente sur les délais de règlement des factures, tant du côté des fournisseurs que des clients ; des postes non permanents ont été plus fréquemment créés et ce mouvement devrait s'accélérer dans les mois qui viennent, en liaison avec des carnets de commandes qui se regarnissent et un regain attendu d'activité. Un bémol toutefois : les difficultés financières y sont plus marquées.
Dans une moindre mesure, l'industrie se trouve sur une ligne proche. En revanche, la tendance à la réduction des effectifs permanents s'est poursuivie. Les besoins en emplois supplémentaires, quelle qu'en soit la nature, ne semblent pas croître à court terme, en dépit d'une amélioration prévisible de l'activité au vu des commandes engrangées.
Le commerce de gros apparaît comme le secteur pour lequel la visibilité est la plus faible. Tributaire des autres activités, il est sans doute encore plus sujet aux contrats de dernière minute. Cette incertitude permanente pèse sur le moral des dirigeants. De surcroît, la baisse du chiffre d'affaires a concerné la part la plus élevée d'entreprises. En revanche, les salariés permanents ont pu être conservés jusqu'à présent chez la plupart des répondants.
La construction souffre. Cela était perceptible déjà en fin d'année 2012, mais la situation paraît plus périlleuse. Moins du fait de l'effondrement des commandes, qui ne transparaît pas vraiment, que de l'étranglement financier qui guette : les entreprises doivent payer leurs fournisseurs plus vite tandis que leurs clients font davantage traîner les factures. Cette fragilisation est également visible dans la contraction des effectifs permanents. Les soldes d'opinion montrent globalement que l’on se dirigerait plutôt vers une amélioration, au moins au niveau des entreprises (carnets). Ce n'est pas encore le cas pour la conjoncture globale (2ème solde le plus négatif depuis l’origine de l’enquête).