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Conjoncture économique en Loir-et-Cher - Résultats de l'enquête menée entre le 20 novembre et le 4 décembre 2012

Analyse réalisée sur la base de 185 réponses exploitables - Novembre 2012

La dégradation de la conjoncture est très nette tout au long de cette année 2012. Un nouveau palier a été franchi depuis la rentrée, semble-t-il. En effet, la proportion des entreprises ayant subi une baisse de chiffres d'affaires ne cesse de croître (7 sur 10 en novembre) ; à cet égard, on peut souligner que les prévisions pessimistes du mois de juin se sont malheureusement concrétisées en grande  partie. Elles contredisent d'ailleurs l'évolution positive annoncée par l'INSEE au plan national.
Des divergences subsistent entre secteurs, même si elles sont moins marquées qu'en juin. Plusieurs indicateurs montrent que le commerce de gros est particulièrement atteint, confirmant les résultats antérieurs. Sans doute sa grande dépendance vis-à-vis des autres secteurs génère-t-elle un manque encore plus accentué de visibilité.
La dégradation de l'activité se perçoit également au travers de la part qui va s'amenuisant des établissements réussissant à accroître leur chiffre d'affaires. De même, on constate une extension des difficultés financières, en particulier dans le commerce et les services. Dans une période de trésorerie tendue, comme celle que nous traversons, l'allongement des délais de règlement des factures par les clients n'est pas anodin. Les défauts de paiement sont en effet l'un des facteurs majeurs de risque pour les entreprises (effet de dominos). L'investissement est malmené ; au fil des enquêtes, la part des responsables reportant leur décision n'a cessé de croître depuis février 2011. Les politiques de recherche et d'innovation donnent lieu à des positionnements plus disparates, dans le temps mais aussi entre établissements. Certains vont jusqu'à les stopper complètement ; d'autres au contraire les renforcent. Le maintien en l'état des effectifs permanents demeure la norme ; néanmoins, les rangs des entreprises  contraintes à supprimer des postes se renforcent. Cela ne se traduit pas par un accroissement du recours au chômage partiel, ainsi que le confirment les données de la Direccte. Dans les établissements qui ont des salariés non permanents, ceux-ci ont été conservés en très large majorité au cours des semaines écoulées mais les perspectives sont négatives en la matière.. Les prévisions sont à l'image de ce que vivent les entreprises avec des carnets de commande qui se vident. 2 dirigeants sur 3 les jugent inquiétants, proportion inégalée depuis la 1ère enquête (mars 2009). L'anticipation est  particulièrement négative dans le commerce de gros et les services, ces derniers envisageant plus fréquemment des suppressions de postes permanents. Le pessimisme a gagné du terrain supplémentaire depuis juin.

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