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Conjoncture économique en Loir-et-Cher - Résultats de l'enquête menée entre le 18 et le 31 janvier 2012

Analyse réalisée sur la base de 152 réponses exploitables. Un climat empreint d'une grande incertitude

La morosité semble s'installer. Jusqu'à présent, les répercussions de la crise économique et financière, liée notamment à la dette souveraine des états de la zone Euro, sont restées contenues. L'industrie départementale, en particulier, a bien résisté. Mais les perspectives s'assombrissent dans ce secteur.
Plus de la moitié des entreprises ayant répondu à cette enquête ont vu baisser leur chiffre d'affaires au cours des derniers mois. Les difficultés financières, sans être majoritairement répandues, sont sensibles ; elles sont nées du premier choc en 2008 et ne se sont pas estompées depuis. On remarque à ce sujet un allongement de la durée de règlement des factures par les clients qui peut générer des soucis de trésorerie et un effet de " dominos ".
La baisse de l'activité n'a apparemment pas encore pesé sur les effectifs permanents. En revanche, les établissements recourant à l'intérim ont supprimé des postes ; ce mouvement devrait se poursuivre.
Comme traditionnellement en ces périodes d'incertitude, les entreprises taillent dans les investissements. Ce n'est pas le cas pour les dépenses de R&D ; on compte presque autant d'entreprises ayant décidé d'accroître leurs efforts en ce domaine que de celles qui les ont freinés ou arrêtés.
Pour les mois qui viennent, la situation semble plus que jamais confuse. Que penser quand des dirigeants qui se disent rassurés par le bon niveau de leur carnet de commandes font part de leur inquiétude sur la marche générale des affaires et que, dans une proportion également importante, d'autres tiennent le raisonnement inverse ? On perçoit toutefois une inquiétude grandissante, notamment dans l'industrie et les services où les carnets de commande à court terme se sont contractés.
Les rangs des pessimistes sont d'ailleurs globalement de nouveau plus étoffés que ceux des optimistes, ce qui n'avait plus été constaté depuis l'enquête de juin 2010. Simultanément, bon nombre de responsables ne se prononcent pas.
Au-delà des vicissitudes conjoncturelles, une partie de ce manque de visibilité peut être imputée à l'évolution des habitudes de travail. Il n'est plus rare aujourd'hui de recevoir des commandes de la veille pour le lendemain dans l'industrie ou les services. On comprend dès lors que l'exercice de prévision de l'activité devient périlleux.

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