Le Loir-et-Cher demeure un producteur important de déchets. Avec 590 kg/hab collectés en 2013 sur le périmètre du Plan, le département se place dans la moyenne nationale mais à un niveau moins favorable que la plupart des autres départements de la région. En 10 ans, ce ratio s’est stabilisé mais au total ce sont toujours près de 200 000 t de déchets ménagers et assimilés (DMA) qui sont collectées.
Les actions de communication et de sensibilisation entreprises par les différents EPCI du département pour favoriser le tri des déchets semblent porter leurs fruits. La collecte des ordures ménagères résiduelles (OMR) se réduit de manière ininterrompue depuis 2007, au rythme de 2 % par an en moyenne. Parallèlement les volumes collectés sélectivement ont fortement augmenté. L'écart entre les 2 types de collecte atteint un niveau record cette année (42 000 t).
La progression du sélectif s'explique par des apports toujours plus importants de matériaux en déchèterie. Ces équipements captent désormais 46 % du gisement de DMA. Chaque habitant y a déposé environ 272 kg en 2013 soit 60 kg de plus en 10 ans. Avec 1 déchèterie pour 6 650 habitants, le Loir-et-Cher apparait le mieux doté des départements de la région Centre-Val de Loire. Les services qui y sont proposés ne cessent de s'étoffer favorisant une utilisation massive de ces équipements.
Les produits végétaux, en forte augmentation en 2013, représentent 37 % des quantités entrant en déchèteries. L'essentiel est dirigé vers des plates-formes de compostage. Seulement 40 % des autres produits déposés dans ces équipements sont valorisés. Près de 36 000 tonnes d'encombrants, déblais et gravats ont été enfouies, soit 11 % de plus en un an.
Globalement le recours au stockage se développe de nouveau : hausse de 4,3 % des DMA enfouis en 2013. En conséquence, le taux de valorisation recul légèrement (- 1 point). Les éléments disponibles, non exhaustifs, indiquent une hausse de 12 % des quantités de déchets non dangereux issus du Loir-et-Cher partant en stockage en 2013. Celles orientées vers l'incinération se réduisent de 3 % mais le cumul des 2 modes d'élimination évolue défavorablement (+ 6 % en 1 an). Le Grenelle de l'environnement avait pour ambition de réduire de 15 % ce tonnage au plan national entre 2009 et 2012. On peut l'évaluer pour le département à plus de 175 000 t en 2013, une partie des déchets d'activité économiques n'étant cependant pas connue.
Plus de 76 % des déchets collectés dans le département sont valorisés, dont une partie sous forme énergétique. Le taux de recyclage matière et organique est de 42,5 % supérieur à l’objectif du Grenelle de l'environnement (35 % pour 2012). Toutefois, il progresse peu (+ 0,4 point en 2013) et des efforts importants restent à produire pour atteindre le taux escompté pour 2015 fixé à 45 %.
Le Loir-et-Cher a par ailleurs dépassé l’objectif qui prévoyait une réduction de 7 % par habitant des OMA (collecte des ordures ménagères résiduelles et séparatives) entre 2008 et 2013. Avec 312,4 kg/hab contre 349,2 kg cinq ans plus tôt, ce ratio baisse de 10,5 %.
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